Comédie en 4 actes, 5h-5f (modulable en 6h-5f ou 5h-6f)
Un décor : Le bar d’une petite auberge-pension de famille, au bord de la mer.
Durée : 1h45
Pourquoi René, après trente ans d’absence et de silence, revient-il soudain du Canada, immensément riche, pour se faire descendre dans l’auberge de sa soeur Pauline, en pleine partie de belote et sous les yeux de ses trois copains, Claude, Gilbert et Maurice… Pourtant habitués à raconter des blagues aux touristes et craignant de tomber dans le plus morne ennui après la fin de la saison estivale, les quatre amis n’en reviennent pas. D’autant que René, avant de s’écrouler sur leur table, leur a fait part de ses craintes d’être abattu et qu’il leur a fait promettre de veiller sur Anaïs, la nièce un tantinet naïve que sa soeur Pauline essaie désespérément de dégourdir, sans succès d’ailleurs, et dont il voulait faire son héritière.
Avoir un macchabée sur les bras et devoir, en prime, servir d’éducateurs et de gardes du corps à Anaïs… « Merci du cadeau ! »
Pas de panique, il suffit d’appeler la police ! Oui, mais voilà : c’était sans compter sur Gisèle, la femme de Maurice qui, arrivant inopinément surprend son mari, le couteau à la main et s’imagine qu’il vient de descendre un petit truand. Sans compter aussi sur le retour des courses d’Anaïs à qui il faut dissimuler rapidement le corps de son oncle ; sans compter également sur Carlota -Conchita-Carmina Antaminolopez, la soit disant femme de René, qui, accompagnée de sa fille Sabrina, arrive rechercher son mari ; sans compter encore sur Francis Potier, gendarme local et ami d’enfance de Gilbert qui, appelé à la rescousse… ne retrouve plus le corps qui a disparu ; sans compter toujours sur Aubin Mary, le petit prof bigleux embauché par Claude pour occuper Anaïs tout en lui donnant quelque cours de « remise à niveau » et sans compter enfin sur ce macchabée de malheur qui se balade de pièce en pièce et qui n’est jamais là quand on a besoin de lui, au grand désarroi des uns et à la grande colère des autres.
Qui donc a intérêt à dissimuler le corps ? A qui le crime profite-t-il ? Voilà donc tous nos protagonistes aux prises dans un joyeux délire d’une heure quarante cinq au milieu duquel Anaïs évolue en toute innocence entre cours de danse et cours d’histoire, où le pauvre gendarme Francis va carrément péter un plomb, où Gisèle va retrouver ses instincts belliqueux d’antan et où les 4 copains ne savent plus où donner de la tête face aux accusations de Carlota et de sa fille.
Mais ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler la fin de cette hilarante comédie qui est aussi une parodie policière. Sachez que les rôles sont équilibrés, sans grand rôle porteur et que le temps de présence sur scène de chacun est intéressant.
Les troupes qui ont joué « Larguez les amarres » retrouveront avec plaisir la bande des 4 joyeux copains du bar de Pauline mais rien, dans le texte, n’interdit ou ne peut gêner d’autres troupes à monter cette pièce. Et j’espère que le public aussi, vous dira… « merci du cadeau ! »