« La Comédie Pontchâteleine » de Pontchâteau (Loire-Atlantique)
BERNARD – Je pense que vous n’avez pas bien compris l’importance de ma démarche et de tout l’intérêt qu’il y aurait à…
BERNARD – Oui, eh bien, vous repasserez ! JOSETTE – Vous repasserez ! Il est marrant lui. Qu’est ce que je fais en ce moment, j’fais cuire de nouilles peut être ?
ALICE – Calme-toi Lucien, tu vas encore faire une crise de spasmophilie. Prends une pilule jaune pour te détendre.
ALICE – Attends Bernard… tu es en train de me dire qu’à quelques mois des élections, vous venez, toi et tes conseillers, de réaliser brusquement que la commune manquait d’infrastructures ? Vous n’avez fait le compte de vos concitoyens que la semaine dernière peut être ?
BERNARD – Où elle est la maison des Durandet, hein ? Où elle est ? Boum ! Partie, disparue, abattue la vieille maison ! Et à la place de la vieille maison, regardez ce qu’il y a ! Une nouvelle mairie !
BERNARD Ah ah ah ! Les poules qui sortaient du poulailler… Cot cot cot, codac ! L’abeille des bonnes soeurs… Bzzz, bzzz, bzzz ! Le robinet qui coule… Clop clop, clop ! Ah ah, on ne rigole plus du tout là, hein ?
LUCIEN – Pour peu qu’il préconise l’alliance franco-ruche, il va faire carrière au palais Bourdon !
VERO – Salut Alice, ça boum ? Ouahhh ! C’est vachement grand chez toi !
LUCIEN – Non non, il vaut mieux que vous me fessiez l’air .. heu… que vous me laissiez faire.
VERO – Il est marrant vot’ Lulu ! Il m’imaginait faire de la peinture au pistolet, rapport à mes cheveux et voilà maintenant qu’il prend Lolotte pour un épouvantail !
THOMAS – Et vous plissiez… et vous plissiez… Ca n’en finissait pas… JOSETTE – J’ai pas toujours envie de plisser vous savez !
VERO – Ouhlà ! Il te manque quelques gigas sur ton disque dur toi, va falloir reformater tout ça et augmenter la puissance !
ALICE – Ne vous fâchez pas monsieur, mon mari est très nerveux en ce moment…
CHARLOTTE – C’est sûr que si soeur et beau-frère me voyaient parmi ça… Euh… je veux dire… si Gonze et Lili voyaient ça ! Oh, ça me fait tout drôle…
THOMAS – Ne soyez pas si sévère avec lui, il n’est pas si abruti que ça votre mari…
SOLANGE – De ses poules ? Ah le salaud ! Je m’en doutais, je le sentais, j’ étais sûre qu’il me trompait !
THOMAS – Mais qu’est ce que vous faîtes, voulez vous me laisser tranquille, je vais attraper froid et j’ai les bronches fragiles… après, je vais faire que tousser…
THOMAS – Que je vous prenne… là…. comme ça…. tout de suite… sur la table ? SOLANGE – Tu veux peut être que j’aille te chercher des coussins ? THOMAS – Ah non non, même avec des coussins, c’est pas possible. SOLANGE – Comment ça, c’est pas possible ? Monsieur fait la fine gueule sur la marchandise ?
ROGER DUTARIN – Attendez, laissez-moi deviner… Vous faisiez griller du poisson ?
RAMBAUD – Jouez pas au con avec le chef parce qu’avec lui, vous ne risquez pas de gagner.
RAMBAUD – J’peux la fouiller à vot’ place chef si vous voulez continuer à prendre des notes…
CHARLOTTE – Ouais ben, déçu ou pas, il faudra bien qu’il s’y fasse… Gonze ! ALIENOR – Gonze ! C’est Gonzague, votre beau-frère, le mari de votre soeur… l’homme qui a remplacé votre père dans notre fratrie… que vous osez appeler Gonze ?
Rambaud et Aliénor en plein délire…
ALIENOR – Ouahhhh ! Je ne m’étais jamais aussi bien sentie en forme, moi. ROGER DUTARIN – Moi aussi ! J’avais l’impression de péter le feu ! RAMBAUD – Un vrai tempérament de cheval, chef !
SOLANGE – La petite Soso, elle en a ras le bobol de son Nanar !
SOLANGE – Arrête de m’appeler Soso et réponds, Concon !
Présentation de la troupe, le soir de la générale. Les acteurs(trices) ne savent pas encore qu’ils vont avoir un énorme succès, largement mérité.