SIMEON – Ca fait plus de quinze ans que je t’entends dire que tu le sens bien le quinté. Vu les résultats obtenus, à mon avis mon petit gars, tu dois avoir les trous de nez complètement bouchés.
OLIVIA – Papa n’a absolument rien à se reprocher dans cette histoire.
CHARLES – Tu penses bien, mon petit Albert, qu’en tant que beau-frère, je t’aurais servi le premier, mais faut bien que j’obéisse aux ordres de la grande direction… Et tu sais, comme moi, que le contexte n’est pas facile en ce moment…
Madame TRUTET – Que je vous en raconte une bien bonne… La première fois que je l’ai vu tout nu, mon Léon, bien avant le mariage… ben oui parce que faut vous dire que je suis d’une famille de commerçants, alors forcément, j’ai a été habituée à vérifier le matériel avant de l’acheter… eh ben, la première fois donc que je l’ai vu tout nu, vous devinerez jamais ce qui m’a tapé dans l’oeil en premier.
Madame TRUTET – Ses panards ! Deux énormes battoirs en éventail, positionnés à la dix heures dix que si ça avait été des aiguilles de pendule, tu pouvais toujours t’accrocher pour voir l’heure !
JOSIANE – Mon biquet, qu’est ce que tu fais là-dessous ? Tu joues à cache cache ? Regardez comme il est beau mon biquet. On dirait Bayard, le chevalier sans peur et sans reproche.
CHARLES – Et puis alors toi, forcément, t’es là, tu ne dis rien, tu te dandines, tu trouves ça très bien cette musique de sauvages, comme d’habitude !
ALBERT – Laisse toi aller mon vieux, faut pas avoir honte, c’est humain. Pleure un bon coup sur mon épaule, ça va te soulager. Personne ne le saura.
JOSIANE – Je ne savais pas qu’il fallait mettre un couvercle… sur le mixeur…
JOSIANE – C’est vachement dangereux ces engins. Heureusement encore qu’elles étaient bien cuites les patates sinon, je m’en prenais une en plein front que je restais marquée pour le restant de mes jours…
MANON – Premièrement je n’ai pas d’argent et même si j’en avais, je ne t’en donnerais pas. Deuxièmement, vous avez interdiction formelle, tous les quatre, de mettre le nez dehors jusqu’à votre départ. C’est compris ?
JOSIANE – Veux-tu bien lâcher cet aspirateur, ma chérie, tu vas te blesser.
SIMEON – Dix ans qu’on leur joue la comédie… FELICIE – Et pas un qui n’ait encore compris notre manège…
Madame TRUTET – On nous a volé nos nains de jaaardiiiin…
Madame TRUTET – Bonjour monsieur El’ Saladd. J’avais jamais vu un aussi gros scheik de si près.
Madame TRUTET – Allez, topez là ! J’vous paie le baril en pétro-noisettes !
Madame TRUTET – Bonjour mademoiselle Saladd. SIMEON – Alors là, on est plutôt dans la frisée, ou dans la roquette…
Madame TRUTET – Cent pour cent naturel, bio, vous ne risquez rien. Et je vous jure que là… y a pas d’pépin dans mes noisettes !