J+1… Ludo et Marion viennent juste de se marier. Même si la cérémonie du mariage,
imposée par leurs parents, ne correspondait pas forcément à leur goût, ils sont heureux dans leur
petit deux pièces. Pour l’heure, ils roucoulent et revivent la journée passée en faisant des projets
d’avenir. .L’avenir est à eux..

15 jours après… Ils arrivent en scène, valises à la main. Retour du voyage de noces. Huit
jours à Venise. Que d’eau que d’eau… Les gondoles… la place St Marc, le Rialto… les pâtes à toutes
les sauces… Bof !

1 an plus tard. Il y a de l’eau dans le gaz. Les petits plats cuisinés avec amour par Marion,
ne font plus recette. Tout est moins bon, on s’agace, on s’énerve et pour tout arranger, un bébé pleure
dans la pièce d’à côté. Qui s’en occupe ? Qui le nourrit ? Qui le change ? Pas question de perdre son
autonomie professionnelle… Quand on pense qu’ils en voulaient 3 au lendemain du mariage… Ce
sera forcément un enfant super bien…

18 ans plus tard. Le bébé est devenu ado (On ne le voit pas) ne fichant rien, scotché à son
Iphone. Il fait la fierté de sa mère au grand dam de son père… A choisi un métier impossible et ce
n’est pas ce qu’on peut appeler un grand courageux. Pour lui, le travail est tellement sacré qu’il n’y
touche pas…

25 ans plus tard. Ils s’offrent une nouvelle lune de miel et, pour la circonstance, Ludo a
emmené Marion au Théâtroustan, petit pays en plein développement touristique. Ils sont sur le bord
de la scène. Le décor est plongé dans le noir et la lumière éclairera la salle sur un signe de Ludo qui
a choisi de montrer à sa femme une réserve de Théâtrodorus. Il s’agit d’une scène inter active avec le
public qui représente les autochtones de la réserve. Surprise, admiration, peur …

Retour de voyage. Ludo a perdu son emploi. Il se traîne dans la pièce, lamentable,
désespéré, en peignoir de bain et en proie aux moqueries de sa femme..

Chacun son tour. C’est au tour de Marion de perdre son emploi. Restriction de personnel,
les propriétaires de chiens ne fréquentent plus les salons de toilettage. Petit air de revanche pour
Ludo qui, lui, a retrouvé un job.

Dernier tableau. Les voilà sexagénaires et, tous les deux, font le bilan de leur vie. Leur vue
a baissé, la surdité les guette, les douleurs arrivent, leur « Tanguy » a enfin pris le large, ils ne
s’engueulent plus et se prennent à espérer de meilleurs lendemains..

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