Mauvaises pioches

Comédie en 3 actes, 5 h-5 f


Georges Chamblard, veuf et PDG d’une entreprise de confection, a vendu son usine et pris sa retraite qu’il espère tranquille entre bourse, jardinage et télévision. Il est toutefois contraint d’héberger, dans sa grande maison, sa fille Jeanne, célibataire d’une quarantaine d’années, au caractère acariâtre, qui vient de perdre emploi et logement. Son fils Pierre, représentant dans l’agroalimentaire, qui voit les travaux de construction de sa maison arrêtés par manque de crédit, vient, lui aussi, chercher asile sous le toit paternel. Il amène avec lui sa femme Inès, manièrée et dépensière ; son fils François, anarchiste révolutionnaire, et sa fille Julie, jeune étudiante gentille et serviable.

Comment faire cohabiter trois générations sous le même toit, entre les contestations permanentes de François, les récurrents besoins d’argent de Pierre, les manières agaçantes d’Inès, l’omniprésence pesante de Jeanne et la fausse surdité dans laquelle Georges essaie de se réfugier comme échappatoire.

Julie, futée et maligne, à qui rien n’échappe, vient vite à bout de la pseudo-surdité de son grand-père et l’oblige à faire face à cette envahissante famille. Dès lors, tout s’accélère quand Pierre décide d’amener à domicile un amoureux transi, aussi myope qu’une taupe, pour séduire l’acarîatre Jeanne ; quand un groupuscule révolutionnaire qui projette un enlèvement pour obtenir une rançon, se trompe d’otage ; et quand enfin, une troisième jeune fille au pair, d’origine tchèque cette fois-ci, est embauchée et semble résister au caractère impossible de Jeanne.

Tous les ingrédients de la comédie, avec un fond de sentiment, sont réunis pour rendre la retraite de Georges Chamblard très active et lui donner à penser que tous les personnages qui l’entourent ont vraiment fait de « mauvaises pioches ».